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Au fig. ou p. métaph. ♦ Vider (quelqu'un) ou (quelque chose) de sa substance, de sa vitalité. Jamais la pauvre guenille humaine n'a été pressée, battue, tordue, essorée, avec plus de force, de verve, de bonne humeur (A. Daudet, Crit. dram.,1897, p. 266).Soixante navires, à Brest, au printemps de l'année, qui furent alimentés en matelots par une pression générale sur la Bretagne, très riche en naissances, mais qu'on essore (La Varende, Tourville,1943, p. 128).
♦ Rare. Débarrasser de ce qui gêne, épurer. Crier un ordre empoisonnant qui va réveiller dans les guitounes une indignation tonique, ça vous remet d'équerre, ça vous essore le cerveau! (Vercel, Cap. Conan,1934, p. 13).
♦ Arg. Extorquer (à quelqu'un) tout son argent, tous ses biens (cf. mettre à sec*). Toute la petite épargne [= tous les petits épargnants] que notre pote avait essorée défilait [chez le juge d'instruction] (Simonin, Pt Simonin ill.,1957, p. 249).