1. Encourager qqn.Inspirer du courage à, donner de l'énergie, de l'assurance à. Synon. enhardir, stimuler; anton. décourager.J'ai entendu jusqu'aux cris des veneurs encourageant les faucons (Dumas père, Reine Margot,1847, III, 1, p. 119):1. Tous les assistants écoutaient le bonhomme avec ardeur et délectation, et, quand le narrateur reprenait haleine, tous, par un mot, un mouvement, une expression du visage, semblaient l'applaudir, l'encourager et même l'exhorter, comme on fait dans le stade où les athlètes accomplissent quelque difficile performance.
Duhamel, Chronique des Pasquier,Suzanne et les jeunes hommes, 1941, p. 168.
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Emploi pronom. ♦ réfl. Il faut que chacun s'y prépare (...) Il faut s'encourager à bien faire et se soutenir par là (Dupanloup, Journal,1867, p. 291).
♦ réciproque. Ils s'encourageaient l'un l'autre (Ac.).Les deux hommes (...), le visage durci et ramassé, échangeaient des regards, s'encourageaient à une décision dont ni l'un ni l'autre ne discernait les éléments et le possible dessin (Arnoux, Crimes innoc.,1952, p. 63).
− Encourager qqn de + subst.Encourager d'un geste, d'un sourire. Il lui sourit et l'encourage d'un mot ou d'une simple pression de bras (Dabit, Hôtel Nord,1929, p. 17).
2. Encourager qqn + compl. prép. désignant ce à quoi on l'encourage.a) Encourager qqn à + subst. ou verbe à l'inf.Donner le désir, les moyens d'entreprendre ou de conduire une action; aider, soutenir quelqu'un dans une démarche intellectuelle ou morale. Synon. déterminer à, pousser à.J'encourage Iehl à écrire l'histoire de la formation du Jabiru (Gide, Journal,1910, p. 319).Il nous encourage [Churchill] à la lutte pour la paix (Humanité,19 janv. 1952, p. 3, col. 2).− Emploi pronom. réfl. Je m'étais déjà mis à l'école de Putouarey, je me laissais aller à son influence, je m'encourageais à développer chez moi tout ce qui ressemble à Putouarey (Larbaud, Barnabooth,1913, p. 274).
b) Encourager qqn dans + subst.Encourager dans une résolution. La même réserve qui m'interdit d'encourager votre fils dans telle ou telle voie mondaine m'interdit également de l'en détourner (Bloy, Journal,1897, p. 261).