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DIANE1, subst. fém.

DIANE1, subst. fém.
VIE MILIT., vx ou littér. Batterie de tambour, sonnerie de clairon ou de trompette exécutée à la pointe du jour pour réveiller les soldats, les marins. Battre, sonner la diane; être réveillé par la diane. Synon. réveil (en fanfare, en campagne).La hardiesse de la diane, à l'aube, dans les camps (Pourrat, Gaspard,1930, p. 91):
Le lendemain il [Sigismond] se réveilla, comme toujours, à la diane sonnant dans les forts; car la petite maison, entourée de casernes, réglait toute sa vie sur les sonneries militaires. A Daudet, Fromont jeune et Risler aîné,1874, p. 378.
Au plur., rare. Je dormais trop bien pour entendre l'orage, pas plus que les dianes de toutes ces villes en guerre (Sand, Corresp.,t. 5, 1812-76, p. 323).
P. métaph. Ce clairon [du Jugement Dernier] Sonnera la diane effrayante des morts (Hugo, Légende,t. 2, 1859, p. 857).La phrase sacramentelle de l'islam éclate dans la sonorité matinale (...) Diane lugubre, triste réveil à nos nuits blanches (Loti, Aziyadé,1879, p. 218).Depuis vingt ans, je ne cesse de donner la diane et d'inviter au travail (Camus, Possédés,1959, p. 935).
P. méton. Moment où l'on sonne ou bat la diane. Mesdames, dit le prince de Cadigan (...) il m'est revenu que plusieurs d'entre vous avaient l'intention de chasser demain (...) or (...) si vous tenez à faire les Dianes, vous aurez à vous lever à la diane, c'est à dire au jour (Balzac, Modeste Mignon,1844, p. 292).
Prononc. et Orth. : [djan]. Fér. 1768 et Fér. t. 1 1787 soulignent expressément l'existence d'une prononc. [dj-], p. oppos. à la prononc. [di-] donnée comme normale. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1555 (Ronsard, Meslanges ds Œuvres complètes, éd. P. Laumonier, t. VI, p. 210, 108 : Qui ne sait quel mot c'est que cargue, camisade, Sentinelle, Diane, escarmoche, embuscade). Empr. à l'ital.diana attesté au sens de « roulement de tambour servant à réveiller la troupe » dep. 1585 (Garzoni ds Batt.), d'abord « première heure du jour » et « étoile qui apparaît le matin à l'orient », empr. au lat. Diana « Diane », propr. « la lumineuse » (v. Ern.-Meillet; cf. à l'appui de cette étymol. les autres mots cités supra 1555 et empr. à l'ital.). L'esp. diana, proposé comme étymon par la plupart des dict. étymol., n'est attesté que dep. 1605 (Quijote d'apr. Al.). Fréq. abs. littér. : 25. Bbg. La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 357. − Rupp. 1915, p. 57.

DIANE2, subst. fém.

DIANE2, subst. fém.
A.− Littér. [Désignant une pers. p. réf. à la déesse latine de la chasse] . Jeune fille vierge. (Quasi-)synon. nymphe.Et, le soir, les rameaux sèment Les sylphes sur les gazons; On voit de pâles dianes Dans la lueur des chemins (Hugo, Chans. rues et bois,1865, p. 90).
B.− ZOOL. Grand singe d'Afrique. Lorsque la diane, espèce de quadrumane, voit caresser un enfant, elle témoigne le désir d'en faire autant (Boucher de P., Création,t. 4, 1838-41, p. 98).
Prononc. et Orth. Cf. diane1. Étymol. et Hist. 1838 « singe d'Afrique du genre des guenons » (Ac. Compl. 1842). Issu p. métaph. de Diane, nom de la déesse de la chasse (cf. diane1). Fréq. abs. littér. : 15.

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·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·