ANADROME, subst. fém. et adj.

ANADROME, subst. fém. et adj.
I.− Emploi subst., PATHOL. ,,Selon Hippocrate, le transport d'une humeur des parties inférieures vers les supérieures. Inusité.`` (Nysten 1814-20). Synon. anastase, anastose.
Rem. Attesté ds plusieurs dict. gén. du xixes. (Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Lar. 19e, etc.).
II.− Emploi adj., ICHTYOL. [En parlant de certains poissons (saumons, esturgeons)] Qui remonte de la mer dans les fleuves pour la ponte. Synon. potamotoque (cf. Husson 1964) :
Si l'on analyse plus en détail cette production globale on constate, qu'excepté les poissons d'eau douce et les poissons anadromes, le tonnage total (...) de poissons capturés atteint 40 540 000 t. et celui des crustacés et des mollusques 3 800 000 t. A. Boyer, Les Pêches maritimes,1967, pp. 99-100.
Rem. Peut aussi s'employer substantivement au masc. un anadrome (cf. Quillet 1965).
Prononc. − Seule transcription ds Land. 1834, s.v. anadrôme : ɑ-nɑ-drôme.
Étymol. ET HIST. − 1. 1751 subst. méd. (Encyclop. t. 1 : Anadrome. Transport de l'humeur morbifique des parties inférieures aux supérieures. Cet accident est d'un mauvais présage selon Hippocrate); 2. 1829 adj. ichtyol. (Boiste : Anadrome poisson qui remonte de la mer dans les fleuves). Empr. au gr. α ̓ ν α δ ρ ο μ η ́ subst. biol. « remontée (d'une humeur) » ves. av. J. C. (Hippocrate, Liqu. 6 ds Liddell-Scott); 2 α ̓ ν α δ ρ ο ́ μ ο ς adj. « qui remonte vivement un courant (en parlant de poisson) » vies. (Alexander Trallianus, I, 15, ibid.).
BBG. − Boiss.8. − Colas-Cab. 1968. − Husson 1970. − Littré-Robin 1865. − Nysten 1824.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·