AGRIPPEUR, EUSE, subst. et adj.

AGRIPPEUR, EUSE, subst. et adj.
I.− Emploi subst., vx, fam. Celui, celle qui a l'habitude de saisir avec avidité.
Rem. Signalé ds Ac. Compl. 1842 (subst. masc. infra étymol.) et repris (masc. et fém.) par Besch. 1845, Nouv. Lar. ill., Lar. 20e, Quillet 1965.
Populaire :
1. Agrippeur. N'est pas français. − Trompeur, filou. J.-F. Michel, Dict. des expressions vicieuses,1807, p. 4.
II.− Emploi adj. [En parlant des mains, des doigts ou d'un engin de fonction équivalente] Habile à saisir :
2. Lorsque j'avais trouvé dans l'onde qui moutonne, Près d'un rocher garni d'écume et de vapeur, L'endroit où le goujon folâtre et se cantonne, Je fouettais le courant de mon fil agrippeur ... M. Rollinat, Les Névroses,1883, p. 205.
Pop., région. Habile à dérober :
3. ... [vagabond] en mauvaise odeur de sainteté auprès des ménagères qui se méfiaient de ses mains agrippeuses. J. Richepin, Le Cadet,1890, p. 48.
Étymol. ET HIST. I.− Subst. 1. masc. 1505 « celui qui attrape, qui saisit, voleur » (Lemaire de Belges, 2eEpistre de l'Amant verd, III, 19, éd. Stecher ds Hug. : Lors Cerberus, le portier laid et noir, En abbayant nous ouvrit son manoir... Si ne faut pas demander si j'euz peur, Quand j'apperceuz un si fier agrippeur); cf. 1807 lorrain agrippeur « voleur, filou », supra ex. 1; 2. fém. 1838 agrippeuse (Ac. Compl. 1842 : Agrippeur, euse. s. m. V. lang. Celui qui agrippe). II.− Adj. 1. masc. 1883 « qui saisit », supra ex. 2; 2. fém. 1890 agrippeuse(s) « id. », supra ex. 3. I est qualifié de vieux dep. P. Borel, Trésor de Recherches et Antiquités Gauloises et Françoises, Paris, 1655, d'apr. Dict. hist. Ac. fr. t. 2 1884, et de pop. dep. Land. 1840. Dér. du verbe agripper*; suff. des noms d'agent -eur2*.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·