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ACTANT, subst. masc.

ACTANT, subst. masc.
GRAMM., néol. Chez certains grammairiens, celui qui fait ou subit (ou ce qui fait ou subit) l'action (sujet, complément d'objet direct, complément d'objet indirect) :
Les actants sont les êtres ou les choses qui, à un titre quelconque et de quelque façon que ce soit, même au titre de simples figurants et de la façon la plus passive, participent au procès. Ainsi, dans la phrase fr. Alfred donne le livre à Charles (...) Charles, et même le livre, bien que n'agissant pas par eux-mêmes, n'en sont pas moins des actants au même titre qu'Alfred (...). Les actants sont toujours des substantifs ou des équivalents de substantifs. Inversement les substantifs assument en principe toujours dans la phrase la fonction d'actants. (...) les actants (...) sont des subordonnés immédiats du verbe. (...) [Prime actant] Du point de vue sémantique, le prime actant est celui qui fait l'action. À ce titre, le prime actant est connu dans la grammaire traditionnelle sous le nom de sujet (...). [Second actant] (...) celui qui supporte l'action. [Il] était connu (...) sous le nom de complément direct (...). [Tiers actant] (...) celui au bénéfice ou au détriment duquel se fait l'action. [Il] était connu sous le nom de complément indirect... Tesn.1959, p. 102, 103, 108, 109.
Rem. Une prop. sub. introd. par que et jouant le rôle d'actant est dans cette terminol. une subordonnée actancielle : je souhaite son retour, je souhaite qu'il revienne.
Étymol. ET HIST. − 1959 gramm., sup. Dér. du rad. de action*; suff. -ant.

ACTER, verbe trans.

ACTER, verbe trans.
DROIT
A.− [En parlant de procédure ou de protocole] Noter quelque chose dans un protocole, en prendre acte :
1. M. le baron Jomini propose de ne consigner dans les protocoles que les points sur lesquels la conférence sera d'accord et de ne pas acter les divergences. Conférence de Bruxelles, Journal Officiel,30 oct. 1874, p. 7275, col. 1 (Littré).
2. M. le Général de Voigts-Rhetz demande qu'il soit acté au protocole que le bombardement était un des moyens les plus efficaces... Conférence de Bruxelles, Journal Officiel,1ernov. 1874, p. 7310, col. 3 (Littré).
3. Les néologismes en série que je signalais l'autre jour sont plus pernicieux [que des bévues comme vox soli au lieu de vae soli]. On m'avait indiqué acter pour prendre acte et j'en avais fait justice. Lancelot, Le Temps,8 sept. 1938.
4. Au début de l'après-midi, M. de Monzie a fait aux journalistes accrédités au ministère de travaux publics la communication suivante : (...) Toutes les questions de détail étant mises au point, un compromis définitif [au sujet du conflit du port de Marseille] sera acté ce soir, sous la signature du ministre. Lancelot, Le Temps,13 sept. 1938.
B.− Vieilli. ,,Faire un acte (juridique, diplomatique).`` (Besch. 1845, DG).
Prononc. − 1. Forme phon. − Dernière transcription ds DG : ak'-té. 2. Homon. : actée subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1. xiiies. « dater convenablement les actes » (Mousket, Chroniques, 3002, Reiff ds Gdf. : L'art d'acter aprist volentiers), attest. isolée; 2. 1751 « faire un acte » (Encyclop. ds Lar. 19e, s.v. : C'eût été condamner les hommes qui se trouvent éloignés de leur partie à ne pas acter, que de les soumettre à des formalités dont ils n'auraient rencontré ni les éléments ni les agents nécessaires sur la terre étrangère). Soit dér. de acte* I a, soit création relativement mod. (ex. 3), en mil. de greffiers, à partir de l'expr. prendre acte; cf. prendre contact avec qqn d'où contacter qqn. (cf. lat. médiév. actare « sententia statuere », Instr. an. 1284 ds Du Cange s.v. : ... et postea pro Lucano comuni determinare velitis et Actare, ut per consilium de viginti extitit judicatum; attest. isolée).
STAT. − Fréq. abs. litt. : 9.
BBG. − Bél. 1957. − Canada 1930. − Hanse 1949.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·