1. MÉTALL. Réduire (un métal) en barres minces, en lames, en feuilles, par une forte compression entre les deux cylindres d'un laminoir. Laminer de l'acier. Plus tard des cannelures fouillées à l'aide du tour dans ces deux cylindres [du laminoir] permirent de laminer le métal avec un profil donné (M.-A. Muller, Roger, Évol. fond. cuivre,1903, p. 223).Le fer n'est pas tout fait; il faut séparer le minerai, le fondre, le refondre, forger, laminer. Combien de coups de marteau? Combien d'huile de bras? (Alain, Propos,1931, p. 1022).♦ P. métaph. L'auto, un fort cabriolet huit cylindres, couleur havane, laminait sous ses larges pneus les flaques de boue, en jaillissements sales (Van der Meersch, Empreinte dieu,1936, p. 7).Il se poussa du côté de l'indignation en accusant un bourgeois quelconque de lui laminer les pieds à chaque passage de voyageurs (Queneau, Exerc. style,1947, p. 99).
− Emploi pronom. à valeur passive. Mais la plupart des produits métallurgiques se laminent ou peuvent être laminés à température plus ou moins élevée (Guillet, Métall. gén.,1923, p. 15).Le cuivre en feuilles se lamine sous l'effet de la forte pression nécessaire à l'impression (Civilis. écr.,1939, p. 10-12).
− Emploi adj. du part. passé. Or laminé. On emploie habituellement l'acier laminé qui est plus résistant que le fer et n'est pas plus coûteux (Bourde, Trav. publ.,1929, p. 354).V. caloriser ex. de Gasnier.
− Emploi subst. du part. passé. Produit sidérurgique obtenu par laminage (barre, profilé, tôle). (Dict. xxes.). Il existe deux grandes classes de laminés : les demi-produits et les produits finis (Lar. encyclop.).