DÉR. Vulg. 1. Dégueulade, subst. fém.Action de vomir; p. méton., matières vomies. Une dégueulade de Julio sur le tapis de la salle à manger (Flaub., Corresp.,1878, p. 164).Au fig. Dispute. Synon. pop. engueulade (cf. Éd. 1967).Attesté par Nouv. Lar. ill.-Lar. 20eet Quillet 1965.− 1reattest. 1878 (Moch), X-Lex.; du rad. de dégueuler, suff. -ade*. − Fréq. abs. littér. : 2.
2. Dégueulage, subst. masc.,vieilli. Action de vomir; matières vomies. Dégueulage dans les rues (Goncourt, Journal,1890, p. 1176).P. métaph. Je tâcherai de vomir ma bile sur mes contemporains. Mais ce dégueulage me demandera plusieurs années (Flaub., Corresp.,1872, p. 460).Absent des dict. gén. des xixeet xxes.− 1reattest. 1872, id.; du rad. de dégueuler, suff. -age*. − Fréq. abs. littér. : 2.
3. Dégueulis, subst. masc.Vomissure. Fonds de tabagies d'Ostade, avec leur vaisselle à pisse et à dégueulis (Goncourt, Journal,1881, p. 103).P. métaph. Dégueulis de méchancetés sur les uns et les autres (Goncourt, Journal,1889, p. 1074).Attesté ds la plupart des dict. gén. des xixeet xxes., sauf Ac.− [degœli], seule transcr. mod. ds Lar. Lang. fr. Pour les dict. plus anc. uniquement ds Land. 1834 et Littré. − 1reattest. 1845 (Besch.); du rad. de dégueuler, suff. -is*. − Fréq. abs. littér. : 5.
4. Dégueuloir, subst. masc.Bouche grande ouverte (cf. Carabelli, [Lang. pop.]). P. anal. Ce dégueuloir immense [le delta du Nil] (Morand, Route Indes,1936, p. 53).L'évier (...) muni d'un « dégueuloir » (Menon, Lecotté, Vill. Fr.,t. 1, 1954, p. 13).− 1resattest. 1907 « récipient dont se servaient les Anciens pour se décharger l'estomac » (France); 1909 « cuveau qui reçoit les déchets de table, au réfectoire » (d'apr. Esn. 1966); av. 1920 « bouche » id.; du rad. de dégueuler, suff. -oir*.