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CIMIER1, subst. masc.

CIMIER1, subst. masc.
A.− HABILL., COST. Ornement (panache, animal, symbole, etc.) fixé sur le sommet d'un casque et d'une coiffure en général. Le casque fermé, chargé de cimiers blancs (Vigny, Poèmes antiques et modernes,1837, p. 183):
... Nadja (...) a reconnu ces cornes pour être celles d'un grand masque de Guinée, (...) que j'ai toujours aimé et redouté en raison de son cimier monumental évoquant un signal de chemin de fer, ... Breton, Nadja,1928, p. 122.
P. méton. Le chef, celui qui mène le combat. Qu'il [le Cid] ait dans la bataille été le grand cimier (Hugo, La Légende des siècles,t. 3, Le Cid exilé, 1877, p. 343).
P. métaph. Surmontant le sombre cimier de Monsanvierge (Claudel, L'Annonce faite à Marie,1reversion, 1912, IV, 4, p. 97).
B.− P. ext., HÉRALD. Ornement extérieur placé sur le timbre du casque qui surmonte l'écu. Trois écussons héraldiques, celui du milieu surmonté d'une croix, les deux autres d'un cimier (T'Serstevens, L'Itinéraire espagnol,1933, p. 138).
Rem. On rencontre ds la docum. l'adj. cimé, ée (2 ex. chez H. de Régnier). Qui a la forme, l'aspect d'un cimier. L'invisible Chimère dont s'orne Le casque d'or cimé que fut ta chevelure (H. de Régnier, Poèmes anciens et romanesques, 1890, p. 50).
Prononc. et Orth. : [simje]. Pour Littré ,,l'r ne se lie pas; au pl. l's se lie``. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1200 chimier « partie haute (ici d'une tour) » (G. de Douai, Jérusalem, éd. C. Hippeau, 4562 ds T.-L.); xiiies. lat. médiév. cimerium « crête » (Bernard le Trésorier ds Du Cange, s.v. cimeria); 1611 se mettre le cymié sur la teste (Lariv., Le Fid., V, 1 ds Gdf. Compl.); 1665-66 hérald. (Boileau-Despréaux, Satire, V, éd. A. Cahen, vers 100). Prob. adj. à l'orig., dér. de cime* « partie haute d'un objet », suff. -ier*; cf. lat. médiév. cimerium, terme d'hérald., 1389, domaine ital. ds Du Cange, s.v. cimerium. Fréq. abs. littér. : 75.

CIMIER2, subst. masc.

CIMIER2, subst. masc.
BOUCH., VÉN. Morceau de la croupe du cerf, du chevreuil, du daim. Cimier de bœuf (Littré); une pièce de cimier, du cimier de cerf (Ac. 1878). Enfin comme rôt un cimier de chevreuil (Zola, Pot-Bouille,1882, p. 188).
Rem. Plusieurs dict. gén. et techn. du xixeet xxes. précisent qu'en termes de vén., le cimier est la croupe d'un cerf ou d'un daim que l'on offre au maître de l'équipage (cf. Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Lar. 19e, Lar. Lang. fr., Littré, DG, Guérin 1892, Quillet 1965).
Prononc. Cf. cimier1. Étymol. et Hist. Ca 1160 vén. cimier « croupe des animaux de chasse depuis la dernière côte, y compris la queue » (B. de Ste-Maure, Troie, éd. L. Constans, 14970); 1611 « pièce de bœuf située près de la queue » (Cotgr.). Origine discutée; peut-être dér. avec suff. -ier* de cime* « partie extrême », la croupe étant légèrement surélevée par rapport à l'ensemble du dos de l'animal (FEW t. 2, p. 1610, note 8). Les rapports avec l'all. Ziemer, terme de vénerie, sont obscurs; un empr. au m. h. all. zimere « croupe » (Kluge20; Brüch ds Z. rom. Philol., t. 40, 1920, pp. 324-325; EWFS2) fait difficulté, ce mot n'étant pas attesté av. ca 1220 Gottfried von Strassburg, Tristan, 2903 et 2939 [adaptation du Tristan de Thomas] d'apr. G. Tilander ds Studia Neophilologica, t. 13, 1940-41, pp. 8 et 9; v. aussi Lexer. Fréq. abs. littér. : 1. Bbg. Brüch (J.). Zu Meyer-Lübkes etymologischem Wörterbuch. Z. rom. Philol., 1920, t. 40, pp. 324-325. − Tilander (G.). Org. et développement de sens de cimier. St. neophilol. 1940, t. 13, pp. 1-10.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·